La faux : un outil pas si simple à fabriquer

Cinq jours

Dans le Juras

Du 08 au 12 mai 2013

Visite de la taillanderie de Nans sous Sainte Anne et petite randonnée à la source du Lison le  mercredi 8 mai 2013.

  La faux : un outil pas si simple à fabriquer  

  La taillanderie de Nans Sous Sainte Anne

Les taillanderies sont des forges spécialisées dans la fabrication d’outils taillants serpette, serpes, faux etc…

 Celle  de Nans Sous sainte fabriquait essentiellement des faux,  car pas beaucoup d’entre elles osaient produire cet outil qui est assez complexe à réaliser.

 On partait d’un morceau d’acier  comme le guide en tient dans la main.

 

 Martinet

 On faisait chauffer le métal  puis pour l’étirer on le passait sous un premier martinet sorte de gros marteau mu par la force hydraulique. A la fin de cette étape on avait quelque chose qui ressemblait plutôt à un couteau ou à une baïonnette.

 

  De bas en haut,les différents stades de fabrication de la faux

Cette ébauche allait ensuite au martinet de polissage pour lui donner sa forme définitive. Il fallait si prendre en plusieurs fois pour y arriver et ne jamais donner 2 coups successifs au même endroit car dans ce cas on perçait la pièce et on devait la mettre au rebut.

 

 L’opération suivante et le trempage elle est destinée à donner sa dureté à l’objet pour cela on le passait au four et à la bonne température que l’on voyait  à sa couleur car on n’avait pas de thermomètre, on le refroidissait rapidement en le plongeant dans un liquide.

Les trempes les plus courantes se font avec de l’eau ou de l’huile mais ici on utiliser le suif.

 Les faux sortaient de cette torture un peu gondolé pour leur redonner leurs formes, on les passait à froid sous un martinet qui frapper a 500 coups par minutes

   Celui est en démonstration à Nans Sous Sainte Anne écoutez bien le bruit qu’il fait et regardez où passent les doigts de l’utilisateur  Sachant qu’i y avait 4 comme ça qui tournaient quand l’usine était en activité, les ouvriers étaient sourd au bout de quelque années et à certain ils leur manquaient les extrémités des mains

Comments

[New Dawn]

Ces artisans sont souvent de vrais artistes qui ont l'amour du travail bien fait , même si leur vie est parfois dure !

[Florentin]

En réponse à ton com. Eh oui, c'est difficile de trouver des dirigeants pour conduire des associations. Les gens sont devenus paresseux et ne veulent plus s'engager. Beaucoup d'associations sont
aujourd'hui gérées par des vieux qui, un jour, seront contraints de laisser la main. A qui, voilà le problème ! J'en connais une, pas loin de chez moi, qui n'a, à cause de cela, plus que deux ans
à vivre ...

[guss]

joli reportage...Pour avoir manié la faux lorsque j'étais gamin; je suis surpris par sa fabrication et surtout par le bout de matière première que l'on étire...Et pour les conditions de travail
aujourd'hui on remettrait tout en cause ...Nos anciens subissaient ces conditions sans autres choix que celui de gagner leur croûte .aujourd'hui on paye les gens qui ne foutent rien .... 

[dacaio]

le métier de ferrandier est en effet très dur et les accidents nombreux .. j'ai également eu l'occasion de voir la fabrication de ces outils qui étaient les plus précieux pour les paysans
ardéchois, il n'y a pas si longtemps  car mon beau-père fauchait encore à la main dans sa jeunesse ..


bonne journée et merci pour les précisions de ton article ... bravo ... bisous

[anto]

Salut Christophe ,un superbe travail ,qui donnait toute leur valeur aux outils forgés ,par rapport aux outils simplement emboutis au marteau pilon .


bonne soirée

[christopheCTL]

Ou pire les ouitil soudé  l'endroit dela soudure et un zone fragile